Si vous regardez La Petite Sirène en version québécoise, certains prénoms pourraient bien vous surprendre !
• Dans la version québécoise, Polochon s’appelle… Barbotteur ! Et, pour comprendre ce choix, il faut se tourner vers la version originale, dans laquelle il se nomme Flounder. En anglais le mot « flounder » est un mot générique qui permet de regrouper plusieurs espèces de poissons plats. Mais il existe aussi le verbe « flounder » qui se traduit par patauger ou se débattre. En français, il était impossible de trouver un mot qui comportait à la fois ces deux sens, la version québécoise a donc fait le choix du mot « barbotteur » qui se rapproche de l’idée de « patauger ».
• Dans la version québécoise, Eurêka s’appelle… Écoutille ! Un choix somme toute logique puisque, dans la version originale, le goéland s’appelle Scuttle, ce qui se traduit par « écoutille » (qui est une ouverture dans le pont qui permet d’accéder à l’intérieur du bateau).
• Dans la version originale, le majordome d’Éric se nomme Grimsby, tout comme dans la version française, tandis que la version québécoise a opté pour le prénom Amédée. À noter que le prénom Grimsby n’a pas été choisi au hasard, puisqu’il s’agit du nom d’une ville portuaire en Angleterre.
• Dans la version québécoise, les murènes d’Ursula s’appellent Pouilleuse et Gueuse alors que la version française a choisi de conserver les prénoms utilisés dans la version originale : Flotsam et Jetsam. Pourquoi ça ? Tout simplement parce que les mots anglais flotsam et jetsam n’ont pas d’équivalent en français. En anglais, le mot « flotsam » désigne les débris d’un navire que l’on retrouve à la surface de l’eau après un naufrage. Quant au mot « jetsam », il fait référence aux objets jetés volontairement à la mer pour alléger un navire, notamment lors d’une tempête. La version française a donc préféré conserver ces prénoms alors que la version québécoise a opté pour deux mots se terminant par « euse », puisque les mots flotsam et jetsam se terminaient eux aussi par une syllabe identique.